Mutualiser l’énergie dans les zones artisanales et commerciales : une stratégie collective d’avenir

Mutualiser l’énergie entre entreprises voisines devient une réponse stratégique pour faire face à la flambée des prix de l’électricité, aux objectifs climatiques et à la nécessité d’indépendance énergétique. Dans les zones artisanales et commerciales, cette approche permet de produire, partager et consommer localement une électricité décarbonée, tout en renforçant les liens entre acteurs économiques d’un même territoire. La flambée des coûts de l’énergie impacte particulièrement les PME et les industries locales, qui doivent trouver des alternatives crédibles pour pérenniser leur activité tout en répondant aux attentes environnementales de leurs clients et partenaires.

Dans ce contexte mouvant, la mutualisation de l’énergie entre entreprises voisines, en particulier dans les zones artisanales ou commerciales, s’impose comme une réponse à la fois concrète et vertueuse. Cette démarche repose sur un modèle coopératif d’autoconsommation collective, de plus en plus reconnu et soutenu par les politiques publiques, mais aussi rendu accessible par l’évolution rapide des technologies solaires, des batteries de stockage et des systèmes intelligents de gestion de l’énergie.

1. Mutualisation énergétique : de quoi parle-t-on exactement ?

a. Une démarche d’autoconsommation collective

La mutualisation énergétique consiste à produire de l’énergie sur site (principalement issue du solaire photovoltaïque) et à la distribuer localement entre plusieurs entreprises d’un même périmètre. Ce modèle repose sur la création d’une personne morale organisatrice (PMO), structure indispensable pour gérer la répartition de l’énergie et la relation avec Enedis. En France, la législation actuelle impose un rayon de 2 km autour du point de production pour l’ensemble des participants.

Ce modèle est aujourd’hui facilité par des plateformes de suivi digital, des outils de pilotage énergétique et des réglementations simplifiées qui permettent une gestion efficace de la production et de la consommation au sein du collectif.

Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter notre article détaillé : Qu’est-ce que l’autoconsommation collective ? Guide complet pour les professionnels et collectivités.

2. Quels avantages pour les entreprises d’une même zone ?

a. Réduction des coûts énergétiques

La possibilité de consommer directement une énergie produite localement permet aux entreprises de réduire significativement leur facture d’électricité, en particulier en heure pleine. Le partage de l’investissement initial entre plusieurs entités allège également le poids financier pour chacun. De plus, les entreprises peuvent mieux lisser les pics de consommation, optimiser leur courbe de charge, et accéder à des tarifs plus stables sur le long terme.

b. Valorisation d’une démarche RSE locale

S’engager dans un projet d’autoconsommation collective valorise les engagements écologiques et sociaux de l’entreprise. C’est un levier RSE puissant, qui permet de répondre aux attentes croissantes des clients, des collaborateurs et des partenaires. Ce type d’initiative est aussi un argument différenciant dans les appels d’offres où les critères environnementaux prennent de plus en plus de poids.

c. Création de synergies inter-entreprises

Les projets d’autoconsommation créent une dynamique collaborative entre les entreprises d’une même zone, favorisant la confiance, l’échange de bonnes pratiques et, à terme, la mise en place d’autres coopérations (ex : mutualisation de bornes de recharge, gestion partagée des déchets, etc.). Ces synergies renforcent l’ancrage local et la cohésion du tissu économique territorial.

3. Quels équipements pour mettre en place une autoconsommation collective ?

a. Production locale : photovoltaïque en toiture ou ombrières

Les toitures de bâtiments industriels, d’ateliers ou de surfaces commerciales représentent un gisement considérable pour la production solaire. Les parkings peuvent aussi être équipés d’ombrières photovoltaïques. Une étude de faisabilité initiale est indispensable pour estimer la puissance installable, les ombrages, l’orientation et la répartition de la production sur la journée.

b. Solutions de stockage d’énergie

Le stockage par batteries permet de lisser la production et d’utiliser l’énergie solaire même en soirée ou en cas de forte demande ponctuelle. Les batteries haute capacité (de plusieurs centaines de kWh) offrent une réponse adaptée aux besoins professionnels. Les batteries RCT, que nous distribuons en exclusivité, sont particulièrement adaptées à ces usages : robustes, sûres, et adaptées à un usage intensif en collectivité d’entreprises.

c. Infrastructures de distribution et de pilotage

Pour garantir la sécurité et la performance de l’installation, il est essentiel de disposer d’équipements fiables : shelters AC/DC, coffrets de répartition, disjoncteurs spécifiques au courant continu, parafoudres, mais aussi systèmes de supervision et d’analyse en temps réel (EMS). L’ensemble de ces composants doit être conforme aux normes en vigueur (NF C 15-712-1, IEC 61439, etc.) et adapté à la puissance installée.

4. Retour d’expérience : des modèles qui fonctionnent

Dans plusieurs régions françaises, des zones d’activité ont déjà fait le choix de l’autoconsommation collective. En Occitanie, un groupement d’entreprises a investi dans une centrale photovoltaïque mutualisée de 500 kWc, complétée par un système de stockage lithium. Ce projet, accompagné par des bureaux d’études et des fournisseurs locaux, a permis à chaque entreprise de bénéficier de coûts énergétiques maîtrisés tout en réduisant leur empreinte carbone. D’autres exemples en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans le Grand Est montrent des dynamiques similaires.

5. Les défis à relever

a. Gouvernance et cadre juridique

La mise en place d’une autoconsommation collective n’est pas seulement technique : elle demande une organisation juridique claire, des conventions entre membres et un rôle bien défini pour la PMO. Un accompagnement juridique et technique est vivement recommandé pour cadrer le projet et éviter les litiges.

b. Financement et investissements

Le financement peut être un frein, mais des solutions existent : tiers-investissement, location longue durée, subventions régionales, crédits d’impôts, etc. Il est aussi possible de créer une société de projet (SAS) pour porter les investissements et répartir les bénéfices de manière équitable.

c. Compatibilité des infrastructures

Les différents systèmes installés doivent être interopérables et dimensionnés pour fonctionner ensemble. Une méconnaissance des normes ou des incompatibilités entre composants peut engendrer des surcoûts ou des pertes de rendement. L’implication d’intégrateurs compétents est primordiale.

6. Conclusion : un modèle d’avenir pour les zones d’activités

La mutualisation de l’énergie solaire dans les zones artisanales ou commerciales n’est plus une utopie théorique : c’est une réalité opérationnelle, porteuse de valeur pour les territoires. Elle contribue à réduire la dépendance aux réseaux classiques, à encourager les coopérations inter-entreprises et à renforcer la résilience locale face aux crises énergétiques. Pour les professionnels, c’est une occasion de passer à l’action avec un projet a forte portée environnementale et économique.

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