Face aux enjeux climatiques, à la hausse continue des prix de l’énergie, à la volonté d’assurer une certaine souveraineté énergétique et à l’engagement croissant des citoyens pour des modes de consommation plus responsables, l’autoconsommation collective s’impose peu à peu comme une solution pertinente pour les copropriétés. Ce modèle permet de produire de l’électricité solaire sur site (généralement en toiture) et de la partager entre plusieurs foyers d’un même immeuble. Il ouvre ainsi la voie à une maîtrise collective de l’énergie, à une meilleure autonomie, à une réduction concrète des charges communes et à un engagement tangible dans la transition énergétique locale.

Le cadre réglementaire français, notamment via la loi LEC et les décrets d’application de novembre 2019, autorise et incite à la mise en place de ces dispositifs. Certaines régions proposent même des aides techniques ou financières pour encourager les premières études de faisabilité. Des appels à projets régionaux ou des subventions locales peuvent également être sollicités pour alléger les coûts d’investissement initiaux. Toutefois, pour qu’un tel projet voie le jour, il est indispensable que les résidents soient informés, convaincus, rassurés et pleinement impliqués dans la démarche. La réussite repose autant sur l’adhésion collective que sur la solidité technique du montage.
1. Les spécificités du modèle en copropriété
Contrairement à une maison individuelle où les décisions sont plus simples à prendre, la copropriété implique une organisation collégiale, régie par des votes en assemblée générale et soumise à un règlement intérieur souvent complexe. Le projet d’autoconsommation collective nécessite donc la création d’une Personne Morale Organisatrice (PMO), entité indispensable qui va gérer le partage d’énergie, les contrats avec le gestionnaire de réseau (Enedis), le suivi de la production et la répartition des flux entre les logements participants. La PMO peut prendre différentes formes juridiques (association, SAS, société coopérative) en fonction des préférences de la copropriété.
Cette répartition peut être fixée en fonction des tantièmes, du nombre de résidents participants, ou d’autres critères définis collectivement. Le tout doit être validé lors d’une assemblée générale et encadré juridiquement. Le rôle du syndic est ici essentiel, tant pour l’accompagnement administratif que pour la gestion du calendrier décisionnel. Une étude juridique préalable permet souvent de lever les incertitudes.
2. Les freins à lever pour embarquer les résidents
a. Méconnaissance du fonctionnement
De nombreux copropriétaires ignorent encore le fonctionnement de l’autoconsommation collective et la confondent avec l’autoconsommation individuelle. Il est donc essentiel d’expliquer de manière claire le principe de répartition de l’énergie, les flux électriques, la temporalité de la consommation et les rôles des différents acteurs (producteurs, consommateurs, syndic, PMO, installateur, etc.). Une bonne communication permet de lever les doutes, de démystifier la technologie et de favoriser l’adhésion. Une documentation pédagogique adaptée (lexique, schémas simplifiés, vidéos explicatives) facilite la compréhension et la mobilisation.
b. Inquiétudes financières et perception des risques
La crainte de devoir engager des frais importants, de ne pas rentabiliser l’investissement ou de subir des contraintes techniques peut freiner l’adhésion. Or, des modèles de financement existent : tiers investisseurs, subventions publiques, prêts collectifs, dispositifs CEE. Il est possible de concevoir des montages dans lesquels la copropriété n’investit pas directement, mais bénéficie tout de même d’une part d’électricité locale à tarif réduit. Les économies d’énergie réalisables sur plusieurs années sont souvent significatives, et le retour sur investissement peut être atteint en moins de 10 ans dans des conditions standards, parfois bien moins en zone bien ensoleillée.
Il convient aussi de rassurer sur les aspects juridiques, la durée des engagements, les modalités de sortie ou d’entrée dans la PMO, et les conséquences en cas de vente d’un bien. Des clauses spécifiques peuvent être intégrées au règlement de copropriété pour encadrer ces situations.
3. Impliquer les copropriétaires : méthodes et bonnes pratiques
a. La pédagogie au cœur de la démarche
La clé du succès repose sur une bonne information, accessible et transparente. Des réunions d’information peuvent être organisées avec le syndic, un bureau d’études indépendant ou un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO). Il est pertinent de diffuser des supports clairs et ludiques : infographies explicatives, schémas de répartition, questions-réponses, vidéos explicatives ou encore visites de sites similaires déjà en fonctionnement. L’utilisation de canaux numériques (site web dédié, bulletins d’information en ligne, webinaires) renforce la communication continue et permet de répondre aux questions au fil de l’eau.
b. Mettre en avant les bénéfices concrets
Il est fondamental de parler aux copropriétaires de ce qui les concerne directement : baisse des charges communes, valorisation du bien immobilier, réduction de la dépendance aux fournisseurs d’énergie, image écoresponsable de la résidence, etc. Une simulation économique peut être présentée avec différents scénarios (avec ou sans stockage, nombre de participants, taux d’autoconsommation, prix de l’électricité projeté). Des exemples chiffrés de projets similaires permettent de donner des repères réalistes. L’amélioration de la valeur verte des logements est également un argument fort auprès des acquéreurs et locataires.
c. Créer une dynamique collective
Favoriser l’émergence d’un groupe projet au sein du conseil syndical ou parmi les résidents intéressés est souvent déterminant. Ce groupe peut être moteur dans la diffusion d’informations, dans le suivi du projet et dans la communication avec les prestataires. Certains habitants peuvent également jouer le rôle d’ambassadeurs en partageant leur intérêt pour le projet, ce qui facilite l’adhésion globale. Une gouvernance inclusive dès les premières phases crée un sentiment d’appartenance et une appropriation naturelle du projet.
4. Accompagnement technique et rôle des professionnels
a. L’AMO, un acteur facilitateur
Un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage ou un bureau d’études spécialisé est un partenaire indispensable pour définir les contours du projet. Il peut réaliser l’étude de gisement solaire, évaluer la faisabilité technique et réglementaire, accompagner la création de la PMO, proposer des montages juridiques et économiques solides, et répondre aux interrogations des copropriétaires. L’AMO peut aussi jouer un rôle de médiateur entre les parties prenantes et structurer la consultation des entreprises.
b. Le distributeur technique, un partenaire de confiance
Un distributeur spécialisé comme Technideal peut accompagner efficacement les professionnels de l’installation (installateurs, intégrateurs, bureaux d’études) dans le choix des solutions techniques adaptées aux projets d’autoconsommation collective en copropriété. Nous proposons une gamme complète de matériels fiables, conformes aux normes, et spécifiquement conçus pour répondre aux contraintes des bâtiments collectifs :
- Coffrets AC/DC prêts à poser ou sur mesure, conformes à la norme NF C 15-712-1 ;
- Shelters solaires pour protéger les équipements sensibles sur site ;
- Shelters de toit pour une intégration discrète en terrasse ou toiture plate ;
- Batteries de stockage RCT, robustes et performantes, pour maximiser l’autoconsommation et lisser les pics de consommation.
Chaque composant doit être soigneusement adapté à la configuration de l’immeuble et à la stratégie énergétique retenue. Le bon choix de matériel conditionne la durabilité, la performance et la simplicité de maintenance de l’installation. Technideal accompagne également ses partenaires dans le dimensionnement et le support technique tout au long du projet..
5. Conclusion : vers une copropriété énergétiquement solidaire
Impliquer les résidents dans un projet d’autoconsommation collective est un véritable défi, mais c’est aussi l’occasion de faire émerger un projet collectif, innovant et durable. Au-delà des bénéfices financiers et écologiques, cette démarche renforce la cohésion entre les habitants et valorise leur engagement pour une énergie plus locale et solidaire. En s’appuyant sur un accompagnement adapté, une ingénierie technique fiable et une gouvernance partagée, la copropriété devient un acteur à part entière de la transition énergétique territoriale.
Vous êtes installateur, bureau d’études ou syndic ? Technideal vous accompagne dans le choix, le dimensionnement et la fourniture des équipements pour vos projets d’autoconsommation collective avec ou sans stockage. Contactez-nous pour échanger sur vos besoins et construire ensemble des projets exemplaires.